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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 07:28

 

Dernier rendez-vous de la saison avant la quasi fermeture estivale.

Je retrouverai  Miss Bouquinaix et  Hérisson le 6 septembre.

Les filles, ça vous va ?

 

Aujourd’hui, deux albums différents mais tous les deux magnifiques.

couvLe Carnet rouge  - Texte Benjamin Lacombe – Illustrations Agata Kawa

 Présentation de l'éditeur

Le jeune William est envoyé l'année de ses quatorze ans en pension au Malborough College. Un univers au départ intimidant, au milieu duquel William va laisser parler sa créativité en observant et en dessinant la nature environnante. Ainsi naîtra sa vocation... Les illustrations d'Agata Kawa servent à merveille l'histoire romancée de l'enfance de William Morris, artiste fondateur de l'Arts and Crafts. 

 

Pour une fois Benjamin Lacombe n’est pas l’illustrateur, mais l’univers d’Agata Kawa est très proche du sien.

Dans cette histoire on découvre le jeune William Morris avant qu’il ne devienne le grand artiste que l’on connaît aujourd’hui. On le suit dans son adaptation difficile dans un internat anglais traditionnel où il est supposé se préparer à devenir prêtre. Il est différent des autres enfants, il rêve, il écrit, il dessine sur un carnet rouge que son père lui a offert. Ce carnet est le seul lien qui l’unit encore avec son père décédé.

WM WM2 AK

Cet enfant a une imagination très fertile qui l’aidera à se rapprocher des autres pensionnaires. Mais c’est dans la nature qu’il se sent bien. Elle l’apaise et lui rappelle les moments heureux qu’il a passés à regarder sa mère broder des fleurs. La nature va inspirer son œuvre future.

Cet album qui raconte une histoire émouvante est très élégant, et c’est là un beau portrait d’un artiste en devenir. D'autres illustrations sur le blog de Agata Kawa (http://agata-kawa.blogspot.fr/2010/04/william-morris-le-carnet-rouge-les.html).

Et bien sûr le blog de Benjamin Lacombe pour celles et ceux qui ne le connaîtraient pas encore (http://benjaminlacombe.hautefort.com/).

J’aime l’œuvre de William Morris -  entre autres peintre, poète, décorateur et architecte anglais ( 1834-1896) - vous l’aurez sans doute remarqué avec la déco de ce blog que je dois à mon architecte – décoratrice attitrée, j’ai nommé  Syl.. Cet album ne pouvait que me plaire.

 

SentimentoSentimento- Texte de Carl Norac – Illustrations de Rebecca Dautremer

Monsieur Stein est créateur de marionnettes et se sent seul. Il décide de créer une marionnette qui lui ressemblerait et qui serait pour lui un compagnon. L'expérience n'a malheureusement pas réussi car la marionnette a pris vie avant d'avoir été complètement terminée. Monsieur Stein la trouvant monstrueuse, il la rejette avec pour seule possession une écharpe pour se protéger de l'hiver glacial.

Sentimento, la marionnette, va errer à la recherche d'un être qui pourrait l'accueillir, voire l'aimer, telle qu'elle est. Elle va trouver Selma sur son chemin , une petite fille un peu étrange mais au grand coeur.

          M. Stein sentimento 2 sentimento

SelmaLes humains au grand coeur n'étant pas si nombreux, la fin sera triste et montrera que les monstres ne sont pas forcément ceux que l'on croit.

On pense évidemment à Pinocchio et au monstre de Fankenstein (Monsieur Stein ?)

Ce joli conte véhicule un message de tolérance superbement illustré par Rebecca Dautremer.

Il ne faut pas hésiter à s'attarder sur les détails des illustrations. Un vrai plongeon dans le merveilleux !


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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 07:33
 
 
Premier jeudi du mois ?
C'est le rendez-vous des livres dont je n'ai pas parlé avec Herisson et Missbouquinaix.
 Aujourd'hui, parlons d'amour.
 
The History of loveThe History of love –(L'Histoire de l'amour)
Nicole Krauss
 
Trois histoires. Un point commun : un livre, L'Histoire de l'amour.
 Alma, adolescente new-yorkaise, est triste. Son père est mort il y a quelques années, et sa mère, tout comme elle et son jeune frère n'ont pas encore fait leur deuil. Elle doit son prénom à l'héroïne d'un livre : L'Histoire de l'amour, ce même livre qu'un mystérieux Jacob Marcus. demande à la mère d'Alma de traduire de l'espagnol. La jeune fille va se mettre à la recherche de l'auteur, pensant ainsi aider sa mère à être moins triste.
 Toujours à New-York, Leo Gursky, se met à écrire pour ne pas oublier, pour laisser une trace. La trace de sa fuite de Pologne pendant la seconde guerre mondiale et de la perte de la femme qu'il aimait. Elle aussi avait fui vers l'Amérique plus sûre, emportant avec elle leur fils qu'il n'aura jamais connu. Le souvenir de cet amour aura accompagné Leo toute sa vie.
 Au Chili, Zvi Litvinoff , est l'auteur de L'Histoire de l'amour.
 Au début, on se demande ce qui pourra bien faire se rencontrer ces trois histoires. On entre dans une histoire labyrinthique servie par une écriture très maîtrisée. Jamais on ne se perd dans cet entrelacs de mémoires et d'histoires d'amour. L'amour, qu'il soit pour un homme ou une femme, pour un enfant, pour la littérature, traverse le temps et l'espace.
 Nicole Krauss construit son puzzle sans jamais perdre son lecteur . Chacun des trois narrateurs s'exprime tour à tour dans des chapitres dont l'en-tête symbolise les personnages - une boussole pour la jeune Alma, un coeur pour Leo et un livre pour Litvinoff.
 J'ai beaucoup aimé ce roman par l'originalité de sa construction mais surtout par la délicatesse avec laquelle il parle de perte, de manque, de reconstruction, de nostalgie, de l'importance qu'un livre peut avoir sur une vie.
 
Nos cheveux blanchirontNos Cheveux blanchiront avec nos yeux Thomas Vinau
 
Walther met en application la phrase de Blaise Cendrars « Quand on aime il faut partir ». Alors que sa compagne est enceinte, il part loin, pour expérimenter l'ailleurs et peut-être mieux revenir. Dans la première partie - Le Dehors du dedans – il livreses impressions lors d'un périple mélancolique qui le mène du Grand Nord à l'Espagne. Il fait des rencontres, mais pas tant que ça. Dans des lettres à sa compagne il conte ses rencontres avec les gens, les paysages, le climat, un oiseau. En guise de lettres, il s'agit plutôt de billets, d'instantanés poétiques, de partage de sensations. Il a quitté Sally mais elle est constamment avec lui et on sait, il sait, que sa place est auprès d’elle.
Il lui aura fallu cet éloignement géographique pour le comprendre, ou plutôt pour avoir la confirmation que sa vie n'a de sens qu'auprès de Sally et de leur enfant. Cet éloignement géographique lui aura permis non pas d'explorer le monde, mais de s'explorer lui-même jusqu'à être sûr de ses choix.
Dans la seconde partie - Le Dedans du dehors – il explore un autre territoire, celui de la paternité et de la cellule familiale. Le rythme est plus lent, il ne sort quasiment pas de la maison, continue son carnet de voyage intime.
Peut-on dire que ce petit livre est un roman ? Certes il raconte un parcours, l'ensemble fait sens. Mais j'y ai lu plutôt une succession de pensées, une ode au moment présent, aux petits riens qui mis bout à bout forment une vie.
La construction, les titres de chaque chapitre sont à eux seuls des petits moments de grâce. Dans ce premier roman Thomas Vinau réussi à magnifier le quotidien grâce à un sens de l'observation aigu et à une plume dont la fulgurance poétique fait mouche à chaque phrase.
J'ai aimé l'écriture mais malgré tout, sans trop savoir comment expliquer cet étrange phénomène, si j'ai été émue par les images, les sensations révélées par touches successives, il n'en a pas été de même pour le roman dans sa globalité. Peut-être que j'ai eu des difficultés à me sentir en empathie avec Walther. Peut-être que je ne l'ai pas lu au bon moment.
 Assurément j'essaierai à nouveau un roman de Thomas Vinau, et merci à  Jeneen pour ce prêt et cette découverte, même si j'ai pas été aussi enthousiaste qu'elle. 
Des avis aussi chez  Liliba, Asphodèle ...
Chez Missbouquinaix : Les Séparées de Kéthévane Davrichewy /Retour à Killybegs de Sorj Challandon / L'Entretien suivi de L'Enterrement de Léo Bossavit
 
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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 09:01

 

Le premier jeudi du mois, c'est le rendez-vous avec Hérisson et Missbouquinaix.

Aujourd'hui, deux romans "animaliers". Le rapprochement est vraiment tiré par les cheveux, mais j'assume.

RatsRats – David Fermer

  Quand j'ai vu le titre, je n'ai pas eu envie plus que ça de me jeter sur ce roman jeunesse, j'avoue une répulsion incontrôlée et incontrôlable pour ces bestioles. Mais quand j'ai vu que c'était Jean-Claude Mourlevat (une référence en matière de littérature jeunesse) qui a fait la traduction, je me suis dit que ça devait être au moins un roman intéressant et bien écrit, bien construit...Vous devinez la suite.

Des orphelins découvrent que l'île où ils résident est le lieu d'expérimentation sur des poissons. Un produit les fait grossir rapidement (les poissons, pas les orphelins !) et permet de nourrir une population toujours croissante et faire ainsi plus de profit. Les rats de l'île ingèrent aussi ce produit et deviennent énormes et potentiellement dangereux. Les habitants de l'île sont évacués, mais quatre orphelins décident de rester pour élucider le mystère.

Un autre orphelin a atteint le continent et devient l'objet d'expémirentations scientifiques. Son histoire continuera dans les égoûts au milieu d'habitants des plus particuliers.

Dans ce monde dirigé par un dictateur, un jeune lieutenant trahit l'armée et organise la résistance.

Ces trois histoires vont se croiser, mais après bien des longueurs.

On retrouve les thèmes habituels de la dystopie : une dictature, la prise de conscience, la révolte, les dérives du pouvoir et de la science.

Le problème c'est que d'autres ont fait bien mieux dans le domaine (Gemma Malley notamment) et que le roman fourmille de personnages que l'auteur n'a pas pris le temps de développer, privilégiant l'action. Mais on se perd aussi dans les intrigues différentes. Je suis allée au bout mais sans enthousiasme.On passe.

Un nouveau pour le challenge Littérature jeunesse/Young adult

challenge-jeunesse-2

 

Prenez soin du chienPrenez-soin du chien – J.M Erre

 

Quatrième de couverture

Rue de la Doulce-Belette, Max Corneloup, auteur de romans-feuilletons, et Eugène Ruche, peintre sur coquilles d'œuf, habitent en vis-à-vis. Chacun suspecte l'autre de l'épier. La méfiance règne, d'autant plus que le voisinage n'est pas spécialement sain d'esprit. Sans compter les commérages de Mme Ladoux, la gardienne... Quand un cadavre est découvert, c'est une véritable psychose qui s'installe. Seraient-ils allés trop loin ?

 

Un roman très drôle où le lecteur est confronté aux habitants de deux immeubles dans lesquels la folie monte rapidement en puissance. Tout le monde épie tout le monde, tout le monde suspecte tout le monde et tout ça va rapidement tourner à l’aigre. C’est loufoque, déjanté, et pourtant parfois pas si loin de la réalité. On se dit « c’est pas possible, jusqu’où ça va aller ? », et ça va loin, je vous l’assure. C’est très bien construit, entre récit, extraits de journaux intimes, de pseudo œuvres cinématographiques des différents personnages, de lettres. Je ne me suis pas ennuyée un instant.    

 

Chez  Hérisson: Le Monde attend derrière la porte de Pascale Maret / Dear George Clooney, tu veux pas épouser ma mère ? de Susan Nielsen

Chez  Missbouquinaix : Secret absolu de Wilkie Collins / La Délicatesse de David Foekinos / Zéro tués de Sà Moreira



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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 07:33

Un billet enthousiaste m’a permis de découvrir Zelda de Jacques Tournier et la gentille Asphodèle (oui, je vous assure, elle l’est !) a fait voyager Zelda jusque chez moi. Après son billet, je ne me sentais pas de faire aussi bien, mais j’avais quand même envie d’en parler un peu.

Jacques Tournier, auteur "amoureux" de son sujet, Zelda, m'a rappelé un autre auteur qui a déclaré sa flamme à ses personnages. Il s'agit de Guy Goffette et de son merveilleux  Elle, par bonheur et toujours nue. 

 Zelda 3Zelda – Jacques Tournier

Jacques Tournier connaît bien l’œuvre de Fitzgerald, qu’il a traduite. Chance inouïe, Frances (Scottie), la fille de Scott et Zelda, lui a confié nombre de lettres échangées entre ces deux époux qui ont passé leur vie à s’aimer et à se déchirer.

Scottie tenait à faire connaître l’amour qu’ils se portaient malgré les heurts.

Tournier, plutôt que de publier simplement un recueil de ces lettres, a créé un récit dans lequel la correspondance donne vie à ces deux êtres d’exception.

Il prend le parti d’entrer dans leur histoire avec Zelda. C’est elle, jeune fille fantasque, qui va être sur le devant de la scène, pour une fois. On la voit tomber follement amoureuse du beau Scott. Elle l’adore, sans doute trop. Elle aime ce monstre de talent mais aussi d’égoïsme qui la traite avec condescendance dès qu’elle essaie d’exister en tant qu’artiste et non plus en tant que « femme de ». Elle se sera essayée à la peinture, à la danse, et bien sûr à la littérature, en vain.

Ce roman nous fait vivre les années folles sur la Riviera, la Grande Dépression, les années de vache maigre à Hollywood et le retour en Alabama, tout cela au rythme des allers-retours en hôpital psychiatrique de Zelda, de l'alcoolisme de Scott, de leurs élans amoureux et de leurs affrontements. Scott n’a pas toujours été tendre avec Zelda, il l’a utilisée, a utilisé sa maladie pour camper notamment le personnage de Nicole dans Tendre est la Nuit, au risque de la blesser. Zelda en sera effectivement terriblement affectée et fragilisée. Pourtant, malgré tous les problèmes, jamais il ne l’abandonnera. Il s’arrangera toujours pour assurer son confort matériel en hôpital, et viendra la voir aussi souvent qu’il le pourra.

Peut-être aurait-elle pu devenir une artiste reconnue si elle n’avait vécu dans l’ombre de Scott, peut-être aurait-elle pu vivre mieux si l’époque avait su soigner sa maladie, et peut-être n’aurait-elle pas connu une fin si tragique.

Je vous conseille fortement le si magnifique et si enthousiaste billet d’Asphodèle.

 

Image couvertureElle par bonheur et toujours nue – Guy Goffette

Si Jacques Tournier s'est attaché à la personalité de Zelda Fitzgerald et a porté sur elle un regard tendre, Guy Goffette est carrément tombé fou amoureux de Marthe, modèle puis compagne et enfin épouse du peintre Pierre Bonnard. Mais à travers cet « amour » il nous dit aussi et surtout celui qu'il éprouve pour la peinture de Bonnard tout au long de 156 pages dont on voudrait qu'elles ne terminent jamais. Cette longue lettre d'amour pour Marthe, peinte encore et encore par Bonnard, est un pur bonheur, une biographie poétique du premier au dernier mot.

Dans la préface, Goffette s'adresse à Bonnard :

« Pardonnez-moi, Pierre, mais Marthe fut à moi tout de suite. Comme un champ de blé mûr quand l’orage menace, et je me suis jeté dedans, roulé, vautré, pareil à un jeune chien.

Comprenez bien, j’étais seul et désœuvré entre deux trains dans une ville du Nord, écrasée de soleil cet été-là. Entré par aventure et besoin de fraîcheur dans ce musée à colonnade et fronton impérieux qui domine la place, à deux pas de la gare, je me disais que cette sorte de temple devait bien recéler certain coin d’ombre et de silence propice aux tourments du cœur.

C’est au détour d’une des salles où la chaleur me poursuivait - et je n’arrêtais pas de m’éponger le cou, le visage, les mains- que je la vis. Disons, pour être juste, que je vis une jeune femme venir à moi dont j’ignorais tout, sinon qu’elle était nue, sinon qu’elle était belle, et son éclat, d’un coup me rafraîchit jusqu’au ventre. Elle tourna tout son corps lentement vers la lumière d’une grande baie où tombait la neige d’un rideau de mousseline et, dans ce mouvement, toute cambrée à contre-jour, elle m’aspergea, comme une brassée de fougères mouillées, du parfum de sa chair et me fit défaillir. Je dus m’asseoir, l’air hagard et comme frappé d’insolation. D’un coup, l’eau de Cologne emplit toute la pièce et se mit à ruisseler sur mon cou.

A cet instant-là, Pierre, avant même que j’aie pu esquisser un geste, tendre la main, soulever l’écran de fine poussière qui me séparait d’elle, Marthe fut à moi. »[...]

Puis il retrace l'arrivée de Marthe à Paris, sa rencontre avec Bonnard, leur vie commune, leurs hauts et leurs bas. Bonnard la peindra nue dans pas moins de 146 tableaux et 717 dessins et croquis. Il ne lui demande pas de poser, il l'observe, la croque, la saisit dans chaque instant de leur quotidien. Elle ne se fera pourtant jamais à ce milieu d'artistes, les tensions vont s'intensifier et la cinquantaine arrivée, Bonnard quitte Marthe pour une autre femme. Mais sa vie c'est peindre et surtout peindre Marthe, il reviendra donc vers elle, jusqu'à la fin.

Guy Goffette comprend Bonnard, lui qui a aussi éprouvé un coup de foudre pour Marthe. En la suivant de tableau en tableau, l'auteur nous invite en même temps à entrer dans l'intimité du couple où la lumière nous effleure, où les couleurs nous éblouissent, où Marthe, toujours elle, nous accueille, avec bonheur, et toujours nue.

Pour le plaisir des yeux

Marthe 1

 

 

Jeune femme se chaussant

 

 

   

Jeune femme se chaussant

 

 

 

 

 

Marthe nue sur son lit 

Prochain rendez-vous le 1er décembre avec Hérisson :

Et vous ?

 

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 07:28

 

J'arrive un peu tard , Halloween et son cortège de vilaines créatures est passé, mais pas si loin que ça. 

C'est la faute à Hérisson qui a fixé la date de ce nouveau rendez-vous.

Voici donc deux romans qui se prêtaient à la période mais qui ne s'adressent pas au même public !   

Prisonnière de la sorcièrePrisonnière de la sorcière Christine Palluy (auteur) – Frédéric Pillot (illustrateur)

Julie et Lison sont copines. Elles habitent dans le même immeuble, Julie au premier et Lison au troisième, c'est pratique ! Et au deuxième, me direz-vous ? Madame Ratate que Julie soupçonne d'être une sorcière. D'ailleurs, elle lui a trouvé un surnom : Ratatouille, la reine des andouilles !

Mais il ne faut pas se moquer des sorcières, elles n'ont pas toujours le sens de l'humour. Un soir, en montant voir son amie Lison, Julie se met à crier le surnom de la sorcière. Elle n'aurait pas dû : la porte de la sorcière s'ouvre et elle kidnappe Julie pour ...la manger. Mais l'horrible bonne femme n'en a pas fini avec cette petite fille si futée.

Un petit roman sympathique, l'histoire est bien rythmée, les situations font sourire, et sont accompagnées de superbes illustrations.

 

3ème participation au challenge Jeunesse/young adult

chez Mélo, Hélène et Audrey    challenge-jeunesse-2

 

 

 

La Communauté du sud 1La Communauté du sud – Quand le danger gronde T1- Charlaine Harris

Bon Temps est une petite localité de Louisiane où Soukee, jeune fille de 25 ans travaille comme serveuse dans un bar tenu par Sam, une sorte de taiseux que Soukee ne laisse pas indifférent.

Cette petite localité semble normale, sauf qu'à Bon Temps les vampires ont refait surface en toute légalité depuis qu'on a trouvé un sang de synthèse qui les empêche de sauter sur tout ce qui bouge – enfin, l'image n'est peut-être pas la bonne quand on connaît la suite.

Soukee a l'air normal, sauf qu'elle a la capacité de lire les pensées des autres et s'en passerait bien.

La vie suit son cours jusqu'au soir où un vampire beau comme un ...vampire vient boire un petit quelque chose chez Sam et que Soukee en tombe raide dingue amoureuse. Pensez donc, non seulement il est beau mais en plus elle n'arrive pas à lire ses pensées, ça la repose !

Dans ce premier volume d'une apparemment longue série, il y a des méchants « normaux » qui en veulent aux gentils vampires, des méchants vampires qui en veulent aussi aux gentils vampires, et des jeunes femmes qui se font toutes assassiner de la même façon. De là à déclencher la paranoïa de la population contre ces nouveaux habitants aux longues dents, il n'y a qu'un pas.

De rebondissement en rebondissement on suit sans s'ennuyer les aventures de Soukee et de son beau Bill le vampire. Au fil des pages plus rien ne nous étonne, les horribles meurtres, les loups-garous, les « compétences médicales » des vampires... Ah ! oui, sans oublier la toute nouvelle libido de notre jeune Soukee, avec quelques épisodes assez croustillants.

Quand Syl. m'a parlé de cette série, j'avais l'impression qu'elle me parlait d'une chose interdite qui se passait sous le manteau (hum...là encore l'image n'est peut-être pas la plus appropriée).

Par faiblesse ? hum ...curiosité ? j'ai accepté de prendre ce premier volume, me disant que si je le lisais il faudrait sûrement que j'aille à confesse ensuite...

Résultat je l'ai lu d'une traite, j'ai souvent souri (oui, j'oubliais, il y a beaucoup d'humour) et j'ai passé un bon moment inattendu.

Il faut dire que je l'ai lu juste après un Duras !

 

  Chez Hérisson Ces Années blanches de Julie Jacob Coeur et Théodore Boone : Enfant et justicier de John Grisham


Prochain rendez-vous le 17 novembre! Vous en êtes ?

 

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 07:00

  Nouveau rendez-vous proposé par Hérisson08


Quand Internet permet des rencontres...

 

La 7èmeLa Septième vague -Daniel Glattauer

 

J’avais aimé Quand souffle le vent du nord, cette relation épistolaire moderne et improbable entre une Emmi exigeante et un brin énervante, et un Léo parfois trop placide et raisonnable. J’avais aimé la fin ouverte : que vont-ils devenir ? le grand silence entre eux est-il définitif ? Cette fin titillait mon imagination et j’étais satisfaite, n’étant absolument pas une fan des happy-end à la Hollywood.

Et quand j’ai appris que Monsieur Glattauer du fin fond de son Allemagne natale avait entendu les lamentations de ses lectrices et y avait succombé, j’ai été déçue. Pourquoi une suite ? A part pour surfer sur une mode et faire augmenter les ventes, franchement je ne voyais pas.

Mais comme je ne voulais pas être la seule à ne pas l’avoir lu, j’ai cédé aux avis des nombreuses blogueuses qui ne se sont pas remises de leur rencontre avec Léo.

Je dois dire que j’ai eu du mal avec les premières pages : j’avais l’impression de relire le premier volume…Et que je te tourne autour, et que je tergiverse, et que je dise oui, et que je dise non…du déjà vu !

Bon, ça c’est mon moi raisonnable et un peu fatigué qui vous cause. Alors que mon moi midinette s’est laissé faire, s’est énervé à la lecture de certains enfantillages de Emmi, a souri à son humour parfois un peu lourd mais qui cache son malaise, a soupiré de désespoir devant le manque de décision de l’un et de l’autre, a fondu quand Léo parle du « point de rencontre » (je n’en dis pas plus au cas où quelqu’un sur cette planète ne l’aurait pas encore lu). Bref, mon moi midinette a été embarqué à l’insu de son plein gré, et mon moi raisonnable, avec le recul, continue quand même de penser que Quand souffle le vent du nord n’avait pas besoin d’une suite.

Heu...finalement, moi non plus je ne sais pas ce que je veux...

 

 

  de sacha à machaDe S@cha à M@cha - Rachel Hausfater-Douïeb et Yaël Hassan


Sacha, né en Russie, est un ado renfermé. Il vit seul avec son père et n’a pas connu sa mère. Il aimerait savoir qui elle était mais son père refuse d’en parler.

Sacha passe beaucoup de temps avec son ordinateur, et envoie des messages un peu au hasard à des adresses qui apparemment n’existent pas mais dont toutes portent des noms russes. Un jour, une certaine Macha lui répond.

Commence alors une vraie correspondance. Macha devient la confidente de Sacha, lui qui a tant de mal à parler aux autres. Il lui raconte peu à peu sa vie, ses interrogations quant à sa mère. Macha, aussi volubile et dynamique que Sacha est solitaire et renfermé, le conseille et le fait avancer dans son rapport aux autres et dans sa quête de ses origines.

De cette rencontre virtuelle naît une vraie amitié qui appellera une rencontre dans la « vraie vie ».

Un très joli roman, vivant, écrit par deux auteures qui ont l’habitude de travailler ensemble. Elles ont endossé chacune le rôle d’un des deux adolescents et le roman est né de leurs mails échangés ainsi.

2ème participation au challenge Littérature Jeunesse/Young adult chez Mélo, Audrey et Hélènechallenge-jeunesse-2

 

 

 

 

  Prochain rendez-vous le 3 novembre

 

 


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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 07:06

 

J’ai bien aimé l’idée de Hérisson (délivrer des livres) de revenir rapidement sur des livres dont on n’a pas parlé pour diverses raisons.

Ce blog est tout jeune et en voyant certains auteurs ou certains thèmes abordés ici et là dans les blogs, je me dis parfois que j’aurais bien aimé vous parler de certains livres que j’ai lus avant la naissance de ces pages.

Merci Hérisson pour ce rendez-vous.

J’avais en tête plusieurs livres mais ces deux-là se sont imposés en voyant  10 tableaux et leur époque chez Hérisson justement. L’art, la peinture…je suis bien loin d’être une spécialiste, juste une "regardeuse"…

 

  Histoire de peintures – Daniel Arasse

  Il s’agit en fait de la retranscription des 25 génialissimes émissions diffusées en 2003 sur France culture.

Histoire de peinturesLa version poche est agrémentée des reproductions des tableaux cités dans ces émissions - visuel qui manquait cruellement aux auditeurs à l’époque, à moi en tout cas, mais cela créait en même temps l’envie irrépressible de se précipiter dans les musées.

Il existe aussi une version CD-MP3, avec une transcription écrite et un cahier de 45 illustrations en couleurs. Histoire de peintures + CD

Dans ces émissions Daniel Arasse abordait soit une problématique - la perspective, l'Annonciation, le statut du détail, les heurs et malheurs de l'anachronisme, la restauration et les conditions de visibilité et d'exposition - soit un peintre  ou encore un tableau particulier. Ces retranscriptions ne livrent  bien sûr pas la voix, le ton et l’enthousiasme d’Arasse, la version avec le CD doit être beaucoup mieux.

Ce que j’ai vraiment aimé et que je retrouve dans les textes, c’est la naïveté (vraie ou fausse) avec laquelle il approchait les tableaux. Il pouvait passer des heures, juste à regarder. Le regard, l’observation, tout est là , ensuite vient l’analyse. C’est ainsi qu’il a mis plus de vingt ans à aimer et à comprendre La Joconde.

Avec lui, la curiosité est à l’honneur.

Il ne donne pas de méthode d’analyse, mais parle de comment il regarde un tableau, comment il en arrive à ses conclusions, et forcément il est très tentant de faire soi-même l’expérience. 

Un ouvrage dont on sort en se sentant plus riche.

 

 

L'Arrière-saisonL’Arrière-saison – Philippe Besson

J’aime les tableaux de Edward Hopper, leur réalisme, presque des instantanés. Il semble être entré discrètement dans la vie  de ses contemporains pour nous livrer des petits fragments de leur intimité.

L’idée de partir d’un de ses tableaux - Les Rôdeurs de la nuit , visible à Chicago – m’a plutôt intéressée, d’autant plus que j’avais aussi aimé ce que j’avais déjà lu de Philippe Besson.

Nous nous retrouvons donc en cette fin d’été chez Phillies, un café de Cape Cod en Nouvelle-Angleterre.  On y voit deux clients, une femme et un homme, et un barman. L’auteur leur invente une vie, il nous fait partager leurs sentiments, leurs émotions. La femme, Louise, attend son amant, un homme marié. Le silence s’installe, Ben le barman et Louise n’éprouvent pas le besoin de parler.  Arrive alors Stephen, un ancien amant de Louise. Elle était actrice, lui auteur et ils étaient très en vue à Boston à l’époque.

Cette rencontre, quelques années après leur séparation fait resurgir des souvenirs, des rancœurs, des regrets sous l’œil observateur de Ben.

Une histoire simple, des amours déçus, contrariés, des silences. On accompagne les personnages dans leur plongée nostalgique et on prend le temps d’écouter leur histoire. Il émane de ce récit la même langueur que celle qui ressort du pinceau de Hopper.Les rôdeurs de la nuit

 

Pour les amoureux de Hopper, une exposition lui sera consacrée du 6 octobre 2012 au 28 janvier 2013 au grand Palais à Paris.    

                                                          Les Rôdeurs de la nuit 

 

 

 

 

  Prochain rendez vous le 20 octobre, si ça vous tente...


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