Littérature, cinéma, voyages...
Comme promis je reviens pour notre ronde entre la Bretagne, la Belgique et le Centre (du monde ? non, de la France). Après un premier lvre belge envoyé par Anne, voici une découverte bretonne qui m'a laissé ébouriffée (normal quand on connaît Jeneen, notre Bigoudène !).
Les lectures Belges : La Plage d'Ostende ici et chez Jeneen
Les lectures bretonnes : Cézembre noire ici et chez Anne.
Les Lectures de Centre : Un grand coeur chez Jeneen et chez Anne.
Cézembre noire – Hugo Buan
Quatrième de couverture : Que se trame-t-il à Cézembre, cette île mystérieuse de la côte bretonne ? Petite terre, riche d’Histoire et, interdite aux touristes. Cette question, Berty, tueur à gages intérimaire, et endetté jusqu’au cou, ne se la pose pas. Sa cible il devra l’atteindre coûte que coûte. « Il n’y a pas un chat sur ce foutu rocher en plein hiver ! » lui avait dit Kolo. En effet, il n’y avait presque personne sur les dix-huit hectares de l’île. Hormis deux agents de la C.I.A., cinq officiers de la Police Judiciaire, un ancien para de Diên Biên Phu, des séminaristes et une famille d’accueil particulièrement troublante. Devra-t-il tuer la douce Daphné ? Ou Hale le boiteux ? Plus sûrement un des flics ? À moins que ce ne soit un des agents américains ? Ou encore le mystérieux Noël ? Peut-être le PDG de cette famille en séminaire ? Ce qui est sûr, la photo de la victime apparaîtra sur l’écran de son portable. Et, là, il n’aura plus qu’à viser et tirer…Mais mon Dieu, que ce commissaire Workan l’ennuie. Et ne parlons pas de cette foutue tempête.
Cézembre, vous connaissez, vous ? Quand j'ai reçu ce livre, j'ai d'abord cru que c'était une invention de l'auteur. Mais non, elle est bien réelle. Et en allant sur Wiki, j'ai appris que pendant la Première Guerre mondiale, les Belges avaient installé un bataillon sur Cézembre. Quelle coïncidence pour notre ronde, non ?
Dans Cézembre noire, l'auteur nous mène aux côtés du commissaire Lucien Workan et de son équipe sur cette île déserte mais loin d'être paradisiaque. Cézembre, c'est un îlot rocheux interdit au public sur la majeure partie de sa superficie à cause des mines dont la Deuxième Guerre mondiale l'a truffé. « Tu ramasses une fleur à Cézembre et t'es transformé en hachis parmentier. »
Pas très glamour, l'île ! Et côté touristique, à part une plage et un hôtel-restaurant, il n'y a rien ! En plus c'est le week-end du 11 novembre et la tempête fait rage. Bref ! tout va bien.
Workan doit surveiller le temps d'un week-end deux agents de la CIA dont l'activité sur l'île est suspecte aux yeux des hautes sphères du pouvoir. Il s'y colle donc le Lucien, pas forcément de gaieté de coeur, entraînant son adjoint et son très utile bateau, et Roberto, souvent à côté de la plaque. Il est également suivi malgré lui par deux collègues, Leila et Cindy, au potentiel érotique assez élevé, surtout Leila.
Normalement la surveillance devrait être facile, mais en arrivant, Workan découvre une foule (enfin, n'exagérons pas) inattendue. En dehors des deux Américains et des patrons de l'hôtel-restaurant, il y a une famille en sminaire et un ancien militaire unijambiste accompagné d'un hurluberlu répondant au doux nom de Berty. La tempête empêche tout possibilité de quitter l'île, le restaurant n'a pas suffisamment de vivres pour nourrir tout ce petit monde trop longtemps, et les choses s'emballent... on découvre vite un cadavre.
Forcément le tueur est sur l'île, et il est même parmi les habitants de l'hôtel. Workan improvise une salle d'interrogatoire et commence avec son équipe à mener l'enquête. On se croirait chez Agatha Chrsistie, l'humour déjanté en plus. Parce que Workan a un humour bien particulier, comme son caractère, aux dire de ses supérieurs. Quel personnage ! Je l'ai adoré !
Mais les autres ne sont pas mal non plus. Voyez donc. En dehors de ce flic râleur, têtu, parfois, souvent même, et de mauvaise foi (il ne serait pas Breton des fois ?), on a entre autres un apprenti tueur à gages au look de rockeur et qui enchaîne les gaffes (je l'imagine comme le fils caché de Dick Rivers et de Pierre Richard), un unijambiste qui a fait l'Indochine et un ado surdoué qui soûle Workan de connaissances encyclopédiques et de petites phrases énigmatiques. J'oubliai, il y a aussi un soldat allemand de la Deuxième Guerre mondiale, ben oui. Tous sont suspects pour Workan, sauf peut-être le soldat allemand...
Un huis-clos sur fond d'Histoire, tès bien documenté, qui se laisse lire et qui laisse bien souvent le sourire aux lèvres, et la chevelure en bataille, parce que , bou diou ! quelle tempête !
Si je n'ai pas été captivée par l'intrigue, j'ai vraiment aimé le commissaire Workan et son équipe de branquignoles. J'ai aussi beaucoup apprécié l'écriture de Hugo Buan, sa façon de croquer ses personnages, mais aussi de parler de la Bretagne et des éléments qui se déchaînent. Qaunt à son humour, il n'a pas été sans me rappeler parfois celui d'Audiard. D'ailleurs, j'imagine tout à fait une adaptation pour le cinéma.
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Pour le challenge Thrillers et Polars