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Littérature, cinéma, voyages...

Le Chuchoteur

Le chuchoteurLe Chuchoteur - Donato Carrisi

 

Horrible. Des bras de fillettes, des bras gauches, sont retrouvés dans la forêt, dans un cimetière improvisé. Ils correspondent à des petites filles enlevées dont les corps seront retrouvés au fil de l'histoire. Le problème, et il est de taille, c'est que seules cinq fillettes ont été déclarées enlevées et qu'il y a six bras. A qui appartient -il ? Il semblerait également que la propriétaire de ce bras serait encore vivante.

Une course contre la montre s'engage donc pour les policiers dirigés par Roche, peu apprécié de son équipe. Ils préfèrent s'en remettre à Goran Gavila, criminologue renommé. Pour compléter l'équipe formée de Sarah Rosa, Klaus Boris, et Stern, Roche fait appel à Mila Vasquez, spécialiste dans les rapts d'enfants. Elle doit faire face à l'animosité de Sarah Rosa et supporter les tentatives de drague de Boris Karl, personnage sympathique par ailleurs. Chacun a son passé, plus ou moins chargé, ses blessures intimes.

Au fur et à mesure de notre avancée dans le récit, les membres de l'équipe de Roche se dévoilent, la tension monte, des alliances se créent et chacun est tour à tour plus ou moins vu comme un complice potentiel du tueur.

Assez rapidement un suspect est arrêté, mais l'équipe de Gavila doit se résoudre à le relâcher quand les cadavres des petites filles réapparaissent dans différents points de la ville et dans des mises en scène des plus macabres.

Difficile d'en dire plus sans trop en dévoiler.

A chaque découverte d'un des corps, on pense, comme les enquêteurs, avoir - peut-être- trouvé le fou qui a commis ces horreurs, mais à chaque fois les recherches sont à reprendre à zéro. Le tueur en série, qu'ils ont baptisé Albert, a toujours une longueur d'avance sur eux, comme s'il savait ce que l'équipe prépare et où ils en sont dans leur avancée de l'enquête. Il les manipule.

La manipulation est d'ailleurs le maître mot de ce roman.

L'auteur manipule aussi, et sans scrupule son lecteur, il sème habilement le trouble sur la chronologie des événements en mettant au cœur l'histoire personnelle de Mila. Elle sera également le personnage qui fera découvrir la faille – étonnante - de Gavila.

Alors qu'au début du roman, c'est Gavila qui centralise toute l'attention des autres personnages et du lecteur, petit à petit, c'est bien Mila qui devient le pivot de l'histoire. A plusieurs reprises, elle a l'impression d'être suivie, elle se sent menacée, et elle pense que ce pourrait bien être par Albert, mais pourquoi ? Et pourquoi elle ?

Je me suis laissé prendre par cette histoire horrible, voulant en savoir plus sur Gavila et ses collègues, voulant connaître l'identité et le mobile de ce tueur en série. Alors, oui, j'ai tourné les pages et je n'ai pas pu reposer le livre et l'ai lu d'une traite. Mais malgré tout, avec le recul, je me dis que si l'intrigue est bien construite, j'ai trouvé que les révélations sur Mila et sur Gavila étaient un peu … voyons, ... too much.

Quant à la révélation finale, je ne sais pas s'il y a ou s'il y aura une suite, mais ça sent un peu trop le panneau publicitaire qui dirait « Vous allez voir, ça va être encore pire au deuxième épisode !».

Dernière remarque, j'ai été un peu perturbée, dès le début parce que je n'avais aucun repère géographique. Ce n'est pas avec des indications telles que : « Quelque part dans les alentours de W. 5 février » ou avec des noms de personnages tels que Goran Gavila, Mila Vasquez ou Klaus Boris que ma curiosité a pu être satisfaite. Mais peu importe finalement, la folie des hommes n'a pas de nationalité particulière.

Une vraiment dernière chose. Ne comptez pas sur moi pour vous expliquer le titre. Vous n'avez qu'à lire ce roman qui vous fera espérer ne jamais croiser le chemin d''un chuchoteur.

 

Une lecture commune avec  Lystig, Miss. Mia, Argali   (alors les filles, ça a tremblé dans les chaumières ???)

 

 

 

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A
<br /> Comme Mia j'ai bien aimé aussi. Ce n'est pas un chef d'oeuvre mais c'est un permier roman assez abouti et prometteur. j'ai hâte d'en lire un autre du même auteur.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Je ne demande pas à un polar d'être un chef-d'oeuvre, juste de me prendre dans ses filets, et là ça n'a pas fonctionné complètement. Mais comme tu dis, c'est un premier roman et l'auteur mérite<br /> sans doute qu'on ne s'arrête pas au premier obstacle.<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> J'avais aussi beaucoup aimé.<br /> Je me suis laissée prendre...<br /> Tu ressors mitigée, dommage !<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Sans douteles défauts d'un premier roman. Mais depuis quelque temps, je ne trouve rien qui me fasse frémir...je deviendrais difficile et blasée ???? ahhhhhhhhhhh ! il faut que je me reprenne !<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> j'en garde un excellent souvenir!<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Alors, comme ça tu aimes le glauque? <br /> <br /> <br /> A part quelques passages "too much" et la fin un peu trop ouverte sur une suite attendue, j'ai aussi passé un assez bon moment. Mais j'ai lu mieux.<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> oh la moqueuse ! déjà lu, ce oui-oui là ! allez, lis-donc "je, françois villon", ça c'est bien glauque !(mais bien) biz quand même<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Moqueuse, moi ????<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> oui, c'est vrai que c'est un premier roman...et j'aime bien lire des premiers romans...Mais le sujet fait froid dans le dos...<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Je te conseille Oui-oui et la voiture jaune, c'est moins traumatisant. Bonne journée<br /> <br /> <br /> <br />