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Littérature, cinéma, voyages...

Manhattan nocturne

 

Mahanttan nocturneManhattan nocturne – Colin Harrison – traduction de l'américain de Christophe Claro http://idata.over-blog.com/0/20/28/80/amour/coeur-gif-090.gif

Quatrième de couverture

Meurtres, accidents, drames en tous genres... Porter Wren, chroniqueur de faits divers dans un tabloïd new-yorkais, est un habitué des turpitudes quotidiennes de l'humanité. Mais en observateur prudent, il s'est toujours gardé de s'embarquer dans le type d'histoire qu'il raconte. Jusqu'au jour où il est abordé par une séduisante jeune femme, la veuve d'un cinéaste en vogue dont le meurtre n'a jamais été élucidé. Elle détient des secrets. Il n'aurait jamais dû accepter de les partager... A mesure que se noue ce drame étouffant, Colin Harrison révèle un à un les fils mystérieux qui, nulle part comme à New York, relient les bas-fonds les plus sordides aux sphères les plus élevées de la réussite.

Jusque-là la vie a plutôt souri à Porter Wren. Il partage sa vie entre sa famille - une femme chirurgienne qu'il aime et admire, et deux jeunes enfants dont il est complètement gaga – et son métier de chroniqueur dans un tabloïd New-Yorkais où il dissèque les faits divers les plus sordides. Il est lu, connu, reconnu... tout va bien. Il sait écouter et écrire comme pas un et surtout, il n'est pas dupe de ce qu'il fait. Le magnifique et jubilatoire début du roman en est la preuve :

«Je vends le meurtre, la mutilation, le désastre. Et ce n'est pas tout : je vends la tragédie, la vengeance, le chaos, le destin. Je vends les souffrances des pauvres et les vanités des riches. Les enfants qui tombent des fenêtres, les rames de métro qui flambent, les violeurs qui s 'éclipsent dans la nuit. Je vends la colère et la rédemption. Je vends l'héroïsme musclé des pompiers et la poussive cupidité des chefs de la mafia. La puanteur des ordures, les espèces sonnantes et trébuchantes. Je vends le Noir au Blanc et le Blanc au Noir. Aux démocrates, aux républicains, aux anarchistes, aux musulmans, aux travestis, aux squatters du Lower East Side. J'ai vendu John Gotti et O. J. Simpson et les poseurs de bombes du World Trade Center, et je vendrai tous ceux qui suivront. Je vends le mensonge et ce qui passe pour la vérité, et tout le spectre des nuances qui les séparent. Je vends le nouveau-né et le mort. Je revends la misérable et splendide ville de New York à ses habitants. Je vends desjournaux. »

Je vous le disais, il est lucide le garçon ! Enfin, lucide, oui, mais pas toujours. Quand son chemin croise celui de Caroline Crowley, j'oserai dire qu'il ne pense plus complètement avec sa tête !

La donzelle lui demande de l'aider à retrouver le meurtrier de son mari, un cinéaste indépendant connu retrouvé mort dans les décombres d'un vieil immeuble un an plus tôt.

Il a conscience de se faire manipuler d'une certaine façon, mais il ne peut s'empêcher d'accéder à la requête et... à la chambre de la sus-dite donzelle. Quand je vous disais qu'il ne réfléchissait pas avec sa tête !!!

L'enquête commence et Porter Wren va se retrouver au milieu d'une sinistre histoire mêlant Caroline Crowley, son défunt mari, des hommes de pouvoirs, tous reliés par des vidéos sordides sur le genre humain.

L'histoire est très intelligemment construite, laissant souvent son héros désemparé, englué dans la culpabilité. Culpabilité de l'adultère mais aussi et surtout de mettre sa famille en danger en continuant cette enquête.

J'ai vraiment aimé ce personnage qui faute, qui doute et surtout le fait qu'il ne soit pas un énième policier. J'ai aimé l'écriture, la façon dont le narrateur raconte son histoire après la résolution, la longueur d'avance qu'il a sur le lecteur.

Mais finalement ce que j'ai adoré dans ce roman, c'est la promenade que Colin Harrison nous impose dans un New-York que je n'ai côtoyé qu'au cinéma (heureusement !). Un New-York fascinant, montré sans complaisance, grouillant de misère sociale, humaine, affective. Le New-York des exclus, des « petits », ceux que Porter Wren comprend mieux que quiconque, lui qui est habitué à les repérer et à les écouter pour faire vendre son journal.

Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce roman noir et je ne vais pas en rester là avec Monsieur Harrison.

Pour voir d'autres avis allez chez Titine -  Kathel -  Ys

Ce roman entre dans le challenge Thrillers et Polars chez Liliba 

 

                Challenge thriller  

 

 

 

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L
J'adoooore ton extrait ! Et hop, sur ma wish list !
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S
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M
Noir et cynique le personnage principal, c'est assez glaçant je trouve...mais ce n'est qu'un homme après tout...
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S
<br /> <br /> Tu as tout compris ! <br /> <br /> <br /> <br />
S
Il voyagera en voiture quand vous viendrez.<br /> Pour l'instant, j'ai une belle pile !<br /> ♥
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S
<br /> <br /> OK ! je le mets dans la valise. bises<br /> <br /> <br /> <br />
L
mais de temps en temps, je lis autre chose !!!!
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S
<br /> <br /> C'est l'occasion de te faire un petit voyage dans les bas fonds de New-York alors...<br /> <br /> <br /> <br />
L
je ne connais pas cet auteur !!!!
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S
<br /> <br /> Forcément ! Il n'est pas scandinave ! <br /> <br /> <br /> <br />