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Littérature, cinéma, voyages...

Sauver sa peau

 

Sauver sa peauSauver sa peau– (Hide) - Lisa Gardner- Traduction de l'américain de Cécile Deniard

 

Quatrième de couverture

Sally, Cindy, Lucile… Depuis l’enfance, Annabelle Granger s’est habituée à devoir changer brusquement de prénom, de nom, de maison, de ville, d’histoire… sans que ses parents lui donnent la moindre explication. Bien plus tard, la découverte, dans une chambre souterraine de l’ancien hôpital psychiatrique de Boston, des cadavres de six fillettes fait la une des journaux. L’une d’elles porte un médaillon au nom d’Annabelle Granger. L’heure n’est plus à la fuite et Annabelle décide de sortir enfin de l’ombre. Mais le tueur est toujours aux aguets. Il l’attend. Depuis vingt-cinq ans. Le début surprenant d’un suspense qui ne l’est pas moins…

Toujours difficile de parler d'un polar sans trop en dévoiler alors que l'intérêt de ce genre de lecture est justement de faire des hypothèses, de jouer au fin limier, de démasquer le vilain...

Dans ce roman on commence par un mystère, celui d'Annabelle qui raconte sa vie à la première personne, ce qui nous rapproche forcément d'elle. C'est d'ailleurs le seul personnage de cette histoire qui se raconte ainsi. Il faut dire que sa vie est peu banale. S'adapter dès le plus jeune âge à changer de nom, à appeler ses parents par un nom différent, à de nouvelles villes, de nouvelles écoles , et tout ça sans en connaître la raison.

Son père l'a élevée dans la méfiance, la crainte d'un agresseur potentiel, ils ont constamment vécu sur la défensive. Mais pourquoi ? Maintenant qu'elle a 32 ans, Annabelle ne le sait toujours pas. Son père est mort dans un accident de la circulation et elle n'a jamais subi aucune agression. Pourtant, elle continue à vivre en essayant de passer le plus inaperçu possible, et à part un livreur d'UPS qui lui apporte régulièrement du matériel pour son travail, elle n'a aucune vie sociale. Elle en veut à son père, qu'elle soupçonne d'avoir été un paranoïaque de haut niveau, de lui avoir gâché la vie, sans parler d'avoir provoqué la mort de sa mère.

L'annonce de la découverte des corps de petites filles dont une porterait son nom l'oblige à sortir de sa réserve habituelle et c'est le début d'une suite de rencontres de personnages tous potentiellement coupables, de rebondissements surprenants et de fausses pistes trimbalant le lecteur d'une hypothèse à une autre jusqu'au final.

Annabelle ne sait plus si elle doit se sentir victime, mais ce qui est sûr c'est que son histoire est liée à celles des enfants découverts dans l'ancien hôpital psychiatrique.

Les deux policiers qui vont s'occuper de l'enquête forment un duo assez classique, toutefois j'ai aimé que l'auteur n'en fasse pas des super-flics rentre-dedans. Ils sont souvent montrés avec leurs fêlures et leur part d'ombre.

L'intrigue est suffisamment bien menée pour amener à tourner les pages et ne pas pouvoir s'arrêter à la fin d'un chapitre en se disant, « je reprendrai demain ». Non, l'auteur applique une règle d'écriture qui a fait ses preuves et qui veut qu'à la fin d'un chapitre un élément nouveau fasse tourner la page pour connaître les conséquences de cet élément.

On n'a pas là un grand roman, ni une grande écriture – l'importance est donnée à l'intrigue plutôt qu'au style – mais on passe un bon moment à essayer de démêler tous les fils de cette histoire assez glauque.

J'aurai quand même une petite réserve sur la fin que je n'ai pas trouvée aussi bien que le reste. Mais finalement je me rends compte que rares sont les romans policiers qui me scotchent à la fin.

Malgré tout je ne boude pas mon plaisir d'avoir passé un peu de temps jusqu'à une heure avancée de la nuit avec ce roman.

Pour le challenge Thrillers et Polars chez Liliba et le Mois Américain chez Titine. 

                Challenge thriller            Mois américain 

 

 

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L
;-))
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S
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
L
Brrr, sujet bien glauque à souhait...
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S
<br /> <br /> Des restes de petites filles, une femme parano, une scène finale à faire pâlir d'envie Cronenberg ! Glauque, oui...mais qu'est-ce qui nous prend de lire des choses pareilles ? C'est ta faute,<br /> d'abord !<br /> <br /> <br /> <br />
T
Ce polar a l'air de tenir ses promesses puisqu'il t'a tenu en haleine jusqu'au bout de la nuit !
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S
<br /> <br /> Bien sûr qu'il a tenu ses promesses ! Habituellement je ne demande pas beaucoup plus à un polar, et puis, là aujourd'hui,je ne me souvirns même plus de la fin ! C'était bien la peine de faire<br /> autant d'histoire sur une fin pas à la hauteur du reste, hein ? <br /> <br /> <br /> <br />
A
Ha ma bonne dame, tout le monde n'est pas Marcus Malte pour te "scotcher" sur ton canapé!!!! Ce nom de Lisa Gardner me dit quelque chose, je vais fouiner dans mes étagères (quel programme), je<br /> pense en avoir lu au moins un d'elle dans ma grande époque polars/thrillers !!!<br /> T'as vu la korrigane, je n'ai rien compris à son comm, elle s'emmêle les lettres maintenant, ha le chouchen et ses ravages, on ne le dira jamais assez !!! :)
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S
<br /> <br /> C'est sûr, le chouchen, ça tape !  On ne parle pas assez de ce fléau dans la littérature...peut-être que le grand<br /> Marcus pourrait faire un portrait très romanesque de notre korrigane éméchée...mais après ça, elle se l'accaparerait comme elle a fait avec Armi, alors on laisse tomber, on ne lui en parle même<br /> pas...chut, hein ?<br /> <br /> <br /> <br />
U
Je le note :) Merci Somaja !
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S
<br /> <br /> J'espère que tu aimeras  et que tu ne deviendras pas parano !<br /> <br /> <br /> <br />