Dernier rendez-vous de la saison avant la quasi fermeture estivale.
Je retrouverai Miss Bouquinaix et Hérisson le 6 septembre.
Les filles, ça vous va ?
Aujourd’hui, deux albums différents mais tous les deux magnifiques.
Le Carnet rouge - Texte Benjamin Lacombe – Illustrations Agata Kawa
Présentation de l'éditeur
Le jeune William est envoyé l'année de ses quatorze ans en pension au Malborough College. Un univers au départ intimidant, au milieu duquel William va laisser parler sa créativité en observant et en dessinant la nature environnante. Ainsi naîtra sa vocation... Les illustrations d'Agata Kawa servent à merveille l'histoire romancée de l'enfance de William Morris, artiste fondateur de l'Arts and Crafts.
Pour une fois Benjamin Lacombe n’est pas l’illustrateur, mais l’univers d’Agata Kawa est très proche du sien.
Dans cette histoire on découvre le jeune William Morris avant qu’il ne devienne le grand artiste que l’on connaît aujourd’hui. On le suit dans son adaptation difficile dans un internat anglais traditionnel où il est supposé se préparer à devenir prêtre. Il est différent des autres enfants, il rêve, il écrit, il dessine sur un carnet rouge que son père lui a offert. Ce carnet est le seul lien qui l’unit encore avec son père décédé.
Cet enfant a une imagination très fertile qui l’aidera à se rapprocher des autres pensionnaires. Mais c’est dans la nature qu’il se sent bien. Elle l’apaise et lui rappelle les moments heureux qu’il a passés à regarder sa mère broder des fleurs. La nature va inspirer son œuvre future.
Cet album qui raconte une histoire émouvante est très élégant, et c’est là un beau portrait d’un artiste en devenir. D'autres illustrations sur le blog de Agata Kawa (http://agata-kawa.blogspot.fr/2010/04/william-morris-le-carnet-rouge-les.html).
Et bien sûr le blog de Benjamin Lacombe pour celles et ceux qui ne le connaîtraient pas encore (http://benjaminlacombe.hautefort.com/).
J’aime l’œuvre de William Morris - entre autres peintre, poète, décorateur et architecte anglais ( 1834-1896) - vous l’aurez sans doute remarqué avec la déco de ce blog que je dois à mon architecte – décoratrice attitrée, j’ai nommé Syl.. Cet album ne pouvait que me plaire.
Sentimento- Texte de Carl Norac – Illustrations de Rebecca Dautremer
Monsieur Stein est créateur de marionnettes et se sent seul. Il décide de créer une marionnette qui lui ressemblerait et qui serait pour lui un compagnon. L'expérience n'a malheureusement pas réussi car la marionnette a pris vie avant d'avoir été complètement terminée. Monsieur Stein la trouvant monstrueuse, il la rejette avec pour seule possession une écharpe pour se protéger de l'hiver glacial.
Sentimento, la marionnette, va errer à la recherche d'un être qui pourrait l'accueillir, voire l'aimer, telle qu'elle est. Elle va trouver Selma sur son chemin , une petite fille un peu étrange mais au grand coeur.
Les humains au grand coeur n'étant pas si nombreux, la fin sera triste et montrera que les monstres ne sont pas forcément ceux que l'on croit.
On pense évidemment à Pinocchio et au monstre de Fankenstein (Monsieur Stein ?)
Ce joli conte véhicule un message de tolérance superbement illustré par Rebecca Dautremer.
Il ne faut pas hésiter à s'attarder sur les détails des illustrations. Un vrai plongeon dans le merveilleux !