Dernier rendez-vous avant la fermeture estivale.
Ces derniers mois, j'ai abandonné bon nombres de romans. De la plupart, je n'ai pas envie de parler. Mais finalement je vais vous dire quelques mots de trois de ces romans parce que je suis déçue de ne pas les avoir appréciés. Deux d'entre eux parce que j'aime les auteurs (Henning Mankell et Hanan El-Cheikh), le troisième parce qu'il a eu un tel succès que je voudrais savoir ce que vous en avez pensé.
Le Chinois – Henning Mankell - traduit du suédois par Rémi Cassaigne
En 2006 dix-neuf personnes sont massacrées à l'arme blanche dans un petit village du nord de la Suède.
L'enquêtrice est persuadée qu'il s'agit du crime d'un déséquilibré, mais une juge mène une enquête parallèle car ses parents adoptifs faisaient partie des victimes. Son enquête lui fait parcourir la Suède, la Chine et le Mozambique, et replonger dans le passé.
J'aime Henning Mankell, je me suis effondrée quand il nous a privés de Wallander, mais là, je n'ai pas adhéré du tout.
Les liens entre passé et présent et les différentes histoires m'ont paru peu crédibles. Mankell est un militant, il porte souvent un regard très critique sur la société suédoise en particulier, et sur le monde en général. Et dans ce roman, j'ai vraiment eu l'impression qu'il voulait tellement faire passer ses idées politiques qu'il en a oublié de donner du rythme et de la cohérence à son récit.
Bref, je suis passée à côté.
Londres mon amour – Hanan El-Cheikh traduit de l'arabe par Rania Samaria
J'avais dit que je ne ferais pas de billet sur ce roman qui n'a pas su susciter mon intérêt. Pourtant je vais vous en parler en quelques lignes, juste pour rappeler que cette auteure vaut quand même la peine d'être lue.
Je l'avais découverte avec le magnifique Toute une histoire, un très grand coup de cœur pour moi.
Dans Londres mon amour, trois personnages se rencontrent dans un avion allant à Londres et continuent de se croiser dans la capitale britannique. Tous trois sont arabes et tentent de s'intégrer dans la vie anglaise. Lamis vient de divorcer et s'achemine tant bien que mal vers l'indépendance, Samir se voit flanquer d'un singe « illégal » et Amira se fait passer pour une princesse.
Que dire de plus si ce n'est que tout est à mon avis caricatural ? Impossible pour moi de m'attacher à aucun de ces personnages. Pourtant, l'écriture est belle, mais ça ne m'a pas suffit.
Je relirai toutefois Hanan El-Cheikh.
L'Île des oubliés – Victoria Hislop –Traduction de Alice Delarbre
Premier roman de l'Anglaise Victoria Hislop, encensé par la critique et la blogo, je m'attendais à partir pour de belles heures de lecture.
A priori, le sujet était intéressant : une jeune femme découvre l'histoire de Spinalonga, petite île au large de la Crète, qui a été la dernière léproserie d'Europe. Elle a abrité de 1903 à 1937 de nombreux pestiférés grecs et Alexis, l'héroïne, va découvrir en même temps que l'histoire de cette île, l'histoire de sa mère et de sa famille.
Pfff ! Autant le dire tout de suite, je ne suis pas allée au bout ! Je n'ai même pas eu la curiosité de lire les dernières pages.
Le roman se partage entre le passé (l'histoire de l'île, des pestiférés et de la famille d'Alexis), et le présent d'Alexis, ses états d'âmes sur sa vie amoureuse.
Autant les passages sur le passé étaient intéressants et j'ai appris beaucoup sur la vie inhumaine de ces pestiférés, parqués comme des bêtes, autant les états d'âme d'Alexis m'ont parus ne pas dépasser le niveau de « Amour, gloire et beauté » !
Quel pensum ! Et en plus j'ai trouvé l'écriture d'une platitude !!! – est-ce dû à la traduction ?
Mais comme je le disais, beaucoup ont aimé ce roman. Je suis curieuse de connaître votre avis et de savoir ce qui vous a plu dans ce récit.
Prochain rendez-vous des livres dontje n'ai pas parlé en septembre !